- bâtardise
-
• 1550; de bâtard♦ État de bâtard.bâtardisen. f. état de celui qui est bâtard.⇒BÂTARDISE, subst. fém.État de bâtard :• 1. ... enfant naturel d'un grand médecin anglais et d'une comédienne, qui n'apprend sa bâtardise qu'en ayant besoin de papiers, pour régulariser sa position d'officier de marine.E. et J. DE GONCOURT, Journal, 1865, p. 152.— P. anal. [En parlant d'une chose] :• 2. ... plus un objet réclame de faculté, moins il est noble et pur, plus il est complexe, plus il contient de bâtardise.BAUDELAIRE, L'Art romantique, 1867, p. 465.Prononc. :[
].
Étymol. ET HIST. — Av. 1560 bastardise « état de bâtard » (DU BELLAY, Œuvres, II, 154 dans IGLF Litt. : Icy les grands maisons viennent de bastardise); 1680 bâtardise (RICH.).Dér. de bâtard étymol. 1 a; suff. -ise; a éliminé l'a. fr. bastardie « id. » (1165-70, Rou dans T.-L. — 1495, Arch. Nord, B 17 652 dossier Reyninghe).STAT. — Fréq. abs. littér. :17.BBG. — BRESLIN (M. S.). The Old French abstract suffix -ise. Studies in its rise, internal diffusion, external spread, and retrenchment. Rom. Philol. 1969, t. 22, n° 4, p. 418.bâtardise [bɑtaʀdiz] n. f.ÉTYM. 1550; de bâtard.❖1 État d'une personne bâtarde. || La bâtardise de qqn, sa bâtardise. — Spécialt. Fait, pour un grand seigneur, d'avoir des bâtards.1 Madame (duchesse d'Orléans) était d'une nation qui abhorrait la bâtardise et les mésalliances.Saint-Simon, Mémoires, I, 17.♦ Littér. Situation (psychologique, sociale…) de l'enfant illégitime, impliquant le rejet, la rancœur, etc.2 Littér., rare. Caractère d'une chose bâtarde (3.), hybride. || La bâtardise d'une œuvre, d'un genre, d'une idée.2 D'autres régions, au contraire, ne tolèrent point la bâtardise et posent brusquement la frontière, comme on met un point au bout d'une phrase.Jacques Laurent, les Bêtises, p. 297.
Encyclopédie Universelle. 2012.